mardi, septembre 26, 2006

 
26 septembre : Malheureusement toujours au camp de base! Le beau temps est revenu hier en fin d'après-midi. Néanmoins, des quantités de neige importantes se sont accumulées sur les pentes. De plus, la neige a été soufflée par des vents forts. L'optimisme n'est pas d'actualité : les avalanches, les plaques a vent sont à craindre et les neiges profondes peuvent bloquer toute progression. D'ailleurs, il semblerait que certaines expéditions envisagent de quitter le camp de base avancé pour redescendre. Nous concernant, nous attendons les évolutions et demain nous prévoyons une nouvelle reconnaissance sur le glacier, pour nous rendre compte par nous-même des conditions sur la montagne.

lundi, septembre 25, 2006

 
25 septembre: Les conditions météo se dégradent au fil des jours. La neige est abondamment tombée toute la nuit. Ainsi vers 6 heures, certaines de nos tentes étaient totalement enfouies! A la mi-journée, pas d'amélioration. Des bruits d'avalanches se font entendre ici ou là sans que nous puissions les localiser, étant donné l'absence de visibilité, mais sans danger pour nous.

dimanche, septembre 24, 2006

 
24 Septembre: Amitié himalayenne depuis le camp de base avancé, où, emmitouflé dans un épais sac de couchage, sous une tente ballotée par de fortes rafales de vent et de neige, j' attends l' arrivée de jours meilleurs, ce avec d'autant plus d' impatience que la forme est bonne. Quelle accumulation de neige depuis 3 jours, je n' ose pas imaginer les conditions en haute altitude! Toute la région est touchée par cette tempête.

samedi, septembre 23, 2006

 
20-21 septembre: mauvais temps, couvert. Montée et nuits d'acclimatation à 6 000 puis à 6 400 m d'altitude. Pendant la nuit du 20 au 21 septembre, tempête avec fortes chutes de neige. Néanmoins, vers 6 h 30, en sortant de la tente, le ciel se dégage quelques instants et j'ai ainsi une superbe vue sur le Palung Ri, notamment sur l'arête que nous voulons prendre. 22 septembre:Tempête de neige. Retour au camp de base avancé. Depuis notre arrivée, le temps était très changeant et incertain. Dorénavant, il s'est clairement mis au mauvais. Nous terminons ainsi la phase d'acclimatation prévue. Elle s'est déroulée dans une zone bien connue. Dorénavant, dès que le temps le permettra, nous nous engagerons dans l'approche puis l'ascension du Palung Ri. Cette ascension , nous la ferons en "style alpin", c'est-à-dire sans retour au camp de base avancé. Nous prévoyons 1 voire 2 camps en altitude. 23 septembre:La tempête de neige se poursuit. Les prévisions météo semblent plutôt mauvaises pour les 4 jours suivants.

mardi, septembre 19, 2006

 
18 septembre. Acclimatation à 6400 m. Mauvais temps la majeure partie de la journée : neige, nuages, froid. Nous partons vers 9h00 avec Ang Tsering en direction du camp 1 du Cho Oyu (6400 m). Objectifs : s’acclimater et, si le temps le permet, observer le Palung Ri depuis un site qui offre un point de vue privilégié sur le Palung Ri. Nous échangeons en langue anglaise avec Ang Tsering. Tsering, dont le prénom signifie “longue vie”, est un sherpa, célèbre ethnie du Népal. [Ce sont les Anglais qui ont découvert cette ethnie dans les années 1920 et les ont fait sortir de l’anonymat. En effet, les colonisateurs de l’Inde étaient des amateurs d’ascensions himalayennes et avaient besoin, pour leur portage, de “coolies” qui aient des qualités d’endurance et de résistance ad hoc, qui leur permettent d’effectuer des portages dans les hautes altitudes de l’Himalaya. Ce qu’ils découvrèrent chez les habitants des vallées du Khumbu et du Solo, dépassèrent leurs espérances. Ainsi, les Anglais les embauchèrent, et furent par la suite leurs supporters. La fameuse cordée composée du Néo-Zélandais Hillary et du sherpa Tensing, la première à atteindre le sommet de l’Everest, acquit une renommée internationale. Au fil des ans, des sherpas quittèrent leur métier de colporteurs, d’éleveurs ou de paysans pour occuper des professions de porteurs d’altitude, de cuisiniers, de sirdar, puis, plus tard, de patrons d’agences de treks et d’expéditions.]. Nous marchons durant deux heures et demi environ sur une moraine et sur le glacier, sans vraiment prendre d’altitude, à peine 200 m. L’itinéraire est marqué par des cairns; néanmoins, j’imagine que, de nuit, il peut être facile de se perdre dans cet amas rocailleux. Puis, un sentier nous mène à 6000 m d’altitude, au pied d’un pierrier bien incliné, de 400 m de dénivellée. En haut, le camp 1. A la fin de cette montée, j’ai un sacré “coup de barre”, ce qui n’est néanmoins pas anormal pour une première montée à cette altitude. J’arrive au camp 1 vers 14h30. Le mauvais temps nous interdit toute visibilité sur le Palung Ri. Toutefois, cette montée sur ce type d’itinéraire fut bien favorable à l’acclimatation. Avec Mattias, nous ne nous attardons pas, et nous redescendons en direction du camp de base avancé. Nous atteignons ce dernier avant la tombée de la nuit vers 18h30.

dimanche, septembre 17, 2006

 
17 septembre. Beau temps la journée. Neige dans la soirée. A 9h00, les sherpas nous demandent de venir déposer nos crampons au pied d’un autel en pierre, surmonté d’un mât, qu’ils ont élaboré . Pendant une heure trente, nous allons assister à une cérémonie bouddhiste traditionnelle consacrée aux alpinistes des expéditions, afin qu'ils reviennent en bonne santé et qu'ils atteignent le sommet convoité. La cérémonie est présidée par un moine tibétain. Assistent à cette cérémonie : les sherpas, des tibétains, et nous-mêmes. Au cours de cette cérémonie, le moine va réciter des prières issues d’un livre qu’il a apporté. A la fin, les sherpas étendent leurs traditionnels drapeaux de prières. A l’issue, nous partons pour une première reconnaissance du Palung Ri. Nous remontons le glacier vers l’est. Au bout d’une heure de marche, nous apercevons pour la première fois la face sud de la montagne dont nous voulons tenter l’ascension. Une montagne en forme de pyramide, neigeuse et parcourue de bandes de rochers. Son arête ouest a déjà été escaladée (contrairement à ce que disent des sherpas, qui pensent que personne n’est jamais monté sur cette montagne). Concernant la face sud, elle paraît dangereuse, des avalanches, ainsi que des chutes de pierres, sont à craindre. Ce qui paraît, à priori, faisable, c’est l’arête sud-est de la montagne. Pour atteindre la base de cette arête, il faut remonter un glacier vers l’est, puis monter un couloir de neige qui permet de rejoindre un col (6517 m selon ma carte) qui sépare le Cho Oyu du Palung Ri. Quant à l’arête, elle semble, en première approche, réalisable, mais cela reste à confirmer. C’est à ce titre, que nous décidons de monter, les jours suivants, sur un point situé à 6400 m (en fait le camp 1 du Cho Oyu), à partir duquel l’observation sera meilleure. Nous retournons au camp de base avancé. L’après-midi, plusieurs visites de membres d’expéditions de diverses nationalités.

samedi, septembre 16, 2006

 
16 septembre : Camp de base avancé (5700 m). Les informations ci-dessous, concernant les journées des 14, 15 et 16 septembre, sont transmises directement du camp de base, la liaison internet ayant été établie. 14 septembre. Déplacement vers le camp de base intermédiaire (5200 m). Le temps est beau. Depuis le camp de base ‘’véhicule’’, nous marchons trois heures sur une route rocailleuse qui s’élève doucement jusqu’au camp de base intermédiaire. Deux ponts militaires permettent de franchir deux rivières importantes.[Ces ouvrages me rappellent un léger contre-temps en Argentine. Un pont similaire, de l’armée d’Argentine, devait nous permettre de rejoindre, en véhicule, le point de départ de la marche d’approche à 1700 m. Or, un flot important avait fait déborder la rivière, entraînant tout sur son passage, dont ce pont. Ce dernier, fortement endommagé, était infranchissable en véhicule. Nous l’avons donc traversé à pied, rallongeant, de ce fait, de deux jours notre marche d’approche]. Pendant toute la marche, j’ai visibilité sur des “6000”, notamment le Jobo Rabzang (6666 m), montagne enneigée très accidentée par des séracs (importants blocs de glace) et des crevasses; cette montagne me rappelle l’Huascaran, le plus haut sommet du Pérou. Nous parvenons au camp de base intermédiaire, où se trouvent deux grandes tentes dont l’intérieur est organisé et décoré à la façon tibétaine. Deux femmes vendent du thé, de l’eau, et autres boissons gazeuses. Boire est essentiel à l’acclimatation, et nous profitons de l’eau en bouteille; en effet, plus haut, seule l’eau bouillie, issue des glaciers et de la neige, sera disponible. Quatre heures plus tard, arrive le troupeau de yacks qui transporte la logistique et tous nos sacs. Les yacks semblent être des animaux quelque peu capricieux, et nous assistons, lors de leur déchargement, à une véritable corrida " tibétaine ". Les effets de l’altitude commencent à se faire sentir à 5200 m. Un sherpa éprouve des douleurs aux dents, je trouve deux femmes médecins, appartenant à un groupe d’Allemands en trekking, qui acceptent d’y jeter un oeil . 15 septembre. Déplacement vers le camp de base avancé (5700 m). Le temps est beau. Quelle foule dans ce camp de base avancé ! Plusieurs dizaines de tentes sont installées sur la moraine, environ 50 expéditions, selon la rumeur, dont un groupe d’une centaine de chinois! Il faut dire que le Cho Oyu est un sommet de 8000 m réputé facile sur le plan technique, et qui, à ce titre, attire beaucoup de monde. Il est intéressant de rencontrer des équipes de nationalités différentes. Néanmoins, j’avoue que cette affluence dans la montagne ne m’attire guère. En fait, pour des raisons de logistique, et aussi parce que ce camp de base avancé est correctement situé pour l’accès au Palung Ri, nous avons été constraints de nous y installer. Pour rejoindre ce camp de base avancé, nous nous sommes déplacés sur des sentiers qui dominent un gigantesque glacier. Ce dernier rejoint, au sud, le col de Nangpa La ( " la " signifie " col " en tibétain ). [ Je découvre ce col célèbre, qui est évoqué dans les ouvrages concernant cette région. Il est entouré de montagnes de 6000 m, aux parois striées, qui me rappelent les montagnes péruviennes. De tous temps, ce col a été un lieu de passage permettant de relier le Népal et le Tibet. Ainsi, au XVème siècle, les ancêtres des fameux sher-pas (ou " gens qui viennent de l’est " : en tibétain, " sher " signifie " qui viennent de l’est " et " pa " se traduit par " gens " ) ont fui la région du Kham située à l’est du Tibet. Après un exode de plusieurs années, après avoir marché 2000 kilomètres, ils ont franchi ce col pour s’établir dans la région frontalière du Khumbu au Népal. Quelques siècles plus tard, dans les années 1950, de nombreux tibétains ont passé ce col, afin de fuir le régime chinois. Aujourd’hui encore, il semble que des colonnes de yacks lourdement chargés, en provenance du Tibet, le franchissent pour vendre divers produits au Népal. Néanmoins, les échanges commerciaux s’effectuent aujourd’hui par la route qui franchit la passe de Kodari, celle que nous avons empruntée pour rejoindre Tingri depuis Katmandu, et qui se poursuit jusqu'à Lhassa ]. Le troupeau de yacks arrive peu de temps après nous. Nous installons notre camp sur la moraine, au bord du glacier, bien en amont des dernières tentes. Durant ces quinze prochains jours, nous ne descendrons pas en dessous de cette altitude de 5700 m. 16 septembre. Journée d’acclimatation au camp de base avancé. Au cours de la nuit du 15 au 16 septembre, des chutes de neige ont recouvert les tentes. Le matin, le ciel est très couvert. Néanmoins, au cours de l’après-midi, le soleil réapparaît, et la couche de neige disparaît. Nous sommes au bord d’un glacier, une masse de glace en mouvement permanent. C’est surtout la nuit que nous entendons les craquements ainsi que les chutes de séracs, engendrés par ces mouvements. NB: la somme atteinte (si sommet) grâce à l'ensemble de vos promesses de dons s'élève à 21 780 euros.

mercredi, septembre 13, 2006

 
13 septembre: Camp de base (4 800 m). Cette nuit, le vent a beaucoup soufflé et il a plu. Hier, la vue s'est dégagée, ce qui a permis de constater que les montagnes sont bien chargées de neige. Dernier jour d'acclimatation à cette altitude (4 800 m). Le fait de s'acclimater, et ainsi de ne pas monter trop vite trop haut, mais au contraire progressivement, permet à l'organisme de fabriquer des globules rouges (transporteurs de l'oxigène), et ainsi de compenser la diminution, avec l'altitude, de la pression de l'oxigène dans l'air inspiré. Nous effectuons une marche de 3 heures. Demain, nous nous déplacerons vers un camp intermédiaire (environ 5 200 m) où nous passerons une nuit, avant de nous diriger vers le camp de base avancé (environ 5 700 m).

mardi, septembre 12, 2006

 
11 septembre: camp de base 4800 m. Les informations ci-dessous sont transmises par téléphone satellitaire. Pendant 2 heures, nous traversons la vallée de Tingri sur une route caillouteuse vers le sud pour rejoindre le camp de base situé dans une vaste vallée. Enfin, nous sommes au sein de cette chaîne de 3 000 km de long, qui traverse le Pakistan, l'Inde, le Tibet, le Népal, le Bouthan et le Sikkim. Finis les auberges sales et les repas trop épicés! Nous sommes dorénavant en montagne, et dormons sous la tente. Jusqu'à présent, nous avons respecté les règles d'or d'acclimatation à l'altitude, en montant progressivement, avec des nuits à 2 300 m, 3 800 m et 4 300 m d'altitude. Il en sera de même pour l'ascension. J'avoue, très sincèrement, que dans les ascensions passées, j'ai été beaucoup plus rapide, (certainement trop!), que ce soit pour rejoindre le camp de base ou pour effectuer les ascensions. Nous resterons deux jours à 4 875 m. 12 septembre : Malgré une nuit blanche, la forme est bonne. Avec Matthias, nous montons au dessus du camp de base, sur une colline à 5 300 m. Je marche à une allure très lente afin de ne pas réveiller la blessure au tendon. L'après-midi, le temps se lève.

lundi, septembre 11, 2006

 
10 septembre: ville de Tingri Les nouvelles ci-dessous des 8, 9 et 10 septembre sont transmises par téléphone. 8 septembre Une courte balade d'acclimatation de deux heures avec le sherpa sur une colline avoisinante permet de dominer Nyalam. Le soir, nous rencontrons une expédition russe et une espagnole. 9 septembre Nous reprenons la route en direction de Tingri. La route traverse des vallées gigantesques entourées de collines de plus de 5000 m.Elle s'élève jusqu'au col de Tong-La à 5200 m ("la" signifie col en Tibétain), où l'on trouve les inévitables cairns et les mâts de prières où flottent de nombreux drapeaux. Malheureusement, la vue est bouchée et nous ne pouvons pas apercevoir le Shisha Panga, un 8ooo m qui domine, à l'ouest, le col. Nous continuons la route vers le plateau tibétain et croisons de nombreux villages. Vers 13 heures, nous arrivons à Tingri, ville étape historique pour le commerce entre le Tibet et le Népal, située au milieu d'une gigantesque vallée du même nom. Les Chinois sont bien présents dans cette ville, un drapeau rouge sur le toit de chaque habitation. 10 septembre J'effectue une marche de trois heures sur une colline qui domine la ville et toute la vallée de Tingri. Au sud, au milieu des nuages, les cimes enneigées de 7 à 8000 m de la chaîne himalayenne. Demain, nous nous déplacerons vers le camp de base (4800 m) appelé camp de base véhicules ou camp de base chinois. A bientôt, à priori pas avant le 15 septembre, jour d'arrivée prévue au camp de base avancé à 5700 m où sera établie la liaison internet. NB: la somme atteinte (si sommet) grâce à l'ensemble de vos promesses de dons s'élève à 21 500 euros.

vendredi, septembre 08, 2006

 
7 Septembre. Nous rejoignons le village de Nyalam à 3800 m d'altitude environ . Quelques kilomètres avant Nyalam, la jungle népalaise disparaît, et la route grimpe dans un paysage rocailleux, désertique et sec. Matoco a l'impression de se retrouver dans les vallées au pied des montagnes d'Argentine. Nous pouvons apercevoir au loin les premiers sommets enneigés, ils ne sont pas mentionnés sur les cartes dont je dispose. A Nyalam, quelques maisons tibétaines subsistent, au milieu de bâtiments chinois en béton, austères et sans personnalité. Les Chinois semblent prendre possession de la ville; en effet, de nombreux autres bâtiments d'envergure sont en cours de construction, avec l'aide de la main d'oeuvre tibétaine. Dans la rue principale déambulent des Tibétains, très sales, l'air souriant et affable. Je retrouve bien l'insouciance et la bonne humeur de cette population, que j'avais lues, avant mon départ, dans de nombreux ouvrages, entre autres "Voyage d'une Parisienne à Lhassa" d'Alexandra David-Neel ou "7 ans d'aventures au Tibet" de Heinrich Harrer, d'où est tiré le film. Nous rencontrons aussi de nombreuses expéditions, dont une française... toutes vont vers le camp de base du Cho Oyu ! Nous passons deux nuits dans cette bourgade afin de nous acclimater à l'altitude. NB: la somme atteinte grâce à l'ensemble de vos promesses de dons s'élève à 21 390 euros.

 
6 septembre. Nous quittons Katmandu en bus vers 7h00 en direction de la frontière avec le Tibet. La route traverse de nombreuses vallées le long de torrents, appelés ''bothe'' en népalais, ce qui signifie ''qui vient du Tibet'', étant donné que la plupart proviennent de l'Himalaya qui se trouve à la frontière entre le Népal et le Tibet. Nous dépassons quelques checkpoints tenus par l'armée népalaise. L'Himalaya, cette jeune chaîne de montagnes est issue de la collision, il y a 60 millions d'années, entre le continent indien et le Tibet; l'avancée du continent indien a engendré la disparition d'une mer qui séparait les deux continents, puis la poussée exercée par le continent indien sur les terres tibétaines a provoqué un soulèvement dont a résulté l'Himalaya. La région est très habitée, nous croisons des Népalais l'air tranquille et souriant, en dépit des conditions de vie sévère dans lesquelles ils vivent, comme en témoignent la rusticité et l'exiguïté de leurs habitations. 90 km après Katmandu, la route s'élève et devient très acccidentée. Nous atteignons la passe de Kodari. Maintenir cette route en état dans cette trouée de la carapace himalayenne doit certainement représenter un défi quotidien durant la période de la mousson. Les sherpas me racontent que, lors de cette période, durant les mois de juillet, août, voire septembre, la traversée de ce tronçon de route de quelques kilomètres exige de longues heures d'attente, en raison des glissements de terrain et des écoulements d'eau provoqués par les pluies diluviennes. Nous ne rencontrons aucun problème, et franchissons le poste frontière népalais situé dans la bourgade de Kodari. De l'autre côté, un pont permet de rejoindre le premier poste frontière chinois. Un Chinois (militaire ou policier?) se précipite sur nous pour nous interdire de prendre des photos! Un 4x4 et un camion nous conduisent à la véritable douane chinoise située quelques kilomètres plus haut à 2300 m dans la bourgade de Zangmu. Nous passons la nuit dans cette bourgade peu attirante. .

lundi, septembre 04, 2006

 
Kathmandu (1350m), le 5 septembre. Arrivée le 3 septembre dans la capitale du Népal. La dernière heure de vol a permis de découvrir les contreforts de l'Himalaya, des crêtes séparées de larges vallées, une forêt dense, des rivières qui s'écoulent vers le sud en direction du Gange. En fond de tableau au nord, émergent des sommets neigeux, certainement des ''8000'', de la chaine himalayenne, difficiles à percevoir au sein d'une accumulation de nuages. A l'approche de Kathmandu, les habitations se multiplient sur les lignes de crêtes et à flanc de collines, à proximité de cultures en terrasses. La ville de Kathmandu apparait au fond d'une vallée de forme circulaire, un cirque de 15 km de rayon dans lequel s'accumulent 2 millions d'habitants, si je me fie aux chiffres annoncés par mon voisin népalais. A l'aéroport, je retrouve Matias, ainsi que le dirigeant de l'agence népalaise qui fournit la logistique. Matias est un argentin de 28 ans, avec qui j'ai déjà effectué 3 belles expéditions dans la cordillère des Andes (au Pérou, en Bolivie et en Argentine), qui aspire à passer le diplôme de l'union internationale des guides de montagne. Il est marié, et la naissance d'une fille est prévue fin-décembre. Notre dernière expédition en Argentine fut particulièrement conforme à mes attentes, car elle s'est déroulée dans une région reculée et peu fréquentée, une voie intéressante sur un sommet rarement gravi. Un taxi nous conduit à l'hotel. Nous y retrouvons le ''sherpa'' qui va nous accompagner, un jeune qui a déjà gravi 5 fois l'Everest. Le groupe avec lequel nous partagerons la logistique est composé d'un américain, d'une brésilienne et d'un anglais. Ils vont tenter le Cho Oyu, un ''8000'' très fréquenté (plus de 50 expéditions attendues en septembre !). En revanche, aucun écho d'une autre expédition sur le Palung Ri. Une ambiguité, sans aucune conséquence pour nous : j'ai constaté (grâce à internet) que le Palung Ri fait partie d'une liste d'une centaine de montagnes dont les ascensions ont été officiellement ''ouvertes'' ou autorisées en 2001 par le Népal... or, cette montagne est localisée, tout du moins sur les cartes, au Tibet, au nord de la frontière. Néanmoins, cela semble être reconnu comme une simple erreur; l'autorisation d'ascension nous a d'ailleurs été accordée, via une agence népalaise, par la Chine. Nous quitterons Kathmadu le 6 septembre au matin. Il reste à régler certaines formalités, mais aussi certains imprévus, notamment Matias qui n'a pas trouvé ses baggages à son arrivée le 2 septembre à l'aéroport de Kathmandu (heureusement, ils arriveront le surlendemain). Je profite de ces deux jours pour effectuer une courte découverte de la ville de Katmandou, ''le Temple de bois'' en sanscrit, ses temples bouddhistes et ses habitants. Une ville animée, qui, au premier abord, semble s'être développée trop rapidement et de facon anarchique, et surtout une ville fortement polluée ! Demain, nous partirons enfin, en bus, vers le nord en direction de la frontière avec le Tibet. L'arrivée au camp de base (appelé aussi ''camp de base véhicule''), à environ 4800m d'altitude, est prévue le 11 septembre. Que ce déplacement parait long ! Mais, bon... c'est favorable à l'acclimatation, et cela me permettra d'accorder un répit supplémentaire à un tendon d'Achille blessé depuis fin-juillet. A bientôt. Pour ceux qui souhaiteraient s'engager au profit des jeunes accueillis par les bénévoles d'A Bras Ouverts, vous pouvez encore le faire: - soit par internet, à l'adresse expabrasouverts@aol.com - soit par courrier à l'association (à l'adresse indiquée sur le bulletin).

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